Marketing : 100 pages, ça suffit !

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Dans le monde passionnant des ingénieurs français dont je suis issu, le marketing a mauvaise presse. Ni science exacte, ni savoir authentique, il s’apparente tout au plus à un savoir-faire que l’on peut facilement acquérir par l’expérience. On ne lui accorde, en France, presque jamais l’importance qu’il revêt dans d’autres pays, comme les Etats-Unis ou Israel, où l’on ne conçoit pas un produit sans implication des équipes marketing en amont de tout processus de conception.

marketing-100-pagesUne des raisons qui explique cette lacune propre aux entreprises technologiques françaises, est peut-être l’indigence de l’enseignement du marketing dans les parcours dits scientifiques. Je ne me souviens pas qu’il y ait un cours sur ce sujet à l’X, et si je me souviens de celui enseigné à Télécom, c’est surtout pour la personnalité de l’enseignant et l’aspect très analytique de ce qu’il cherchait à nous enseigner. Et si l’on voulait approfondir le sujet, il fallait alors se tourner vers une littérature majoritairement américaine, et vers des ouvrages qui s’apparentaient plus à des encyclopédies qu’à des manuels pratiques.

Près de trente ans ont passé. Le marketing fait encore de trop timides apparitions sur les campus scientifiques. Mais les ouvrages de marketing sont de plus en plus nombreux, notamment chez mon éditeur, Kawa. C’est justement chez cet éditeur que paraît ces jours-ci un ouvrage qui pourrait remédier au déficit de connaissances marketing des ingénieurs français. Marketing: 100 pages, ça suffit est un petit livre de 100 pages – d’où son titre, n’est-ce pas – qui ne prétend pas transmettre un savoir encyclopédique sur le sujet, mais apporter à ses lecteurs les connaissances essentielles pour faire un bon usage des pratiques usuelles en marketing.

En huit étapes, son auteur François Laurent, vice-président de l’ADETEM, couvre aussi bien les études et l’analyse des attentes des clients, l’innovation, le marketing collaboratif, le ciblage, ou le personal branding. Avec des exemples simples et variés (mais pas toujours récents, seul point critique à mon avis), et des témoignages d’experts synthétiques à la fin de chaque chapitre.

Bref, ce Marketing: 100 pages, ça suffit mérite une place non seulement dans la bibliothèque des marketeurs curieux, mais aussi – et surtout – dans celle des ingénieurs pressés d’acquérir une perspective opérationnelle rapide de tout ce que le marketing peut apporter au développement d’une entreprise et de ses produits. A bon entendeur…

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