Ça chamaille pas mal, à Paris…

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L’image de la semaine, c’est ce que la presse qualifie de « gifle » donnée par Brigitte Macron à son cher époux Emmanuel, et qui me semble plutôt être une prise de bec au sens propre comme au sens figuré, à la descente de l’avion qui les emmenait à Hanoï. Que penser d’une telle séquence ? Que signifie-t-elle pour le couple présidentielle, l’image de la France et, dans une moindre mesure, les relations hommes femmes au 21e siècle ?

Des couples qui se déchirent, ça existe tous les jours; Des couples qui se chamaillent aussi. Celui qui pense que l’important écart d’âge entre le président de la République et sa dulcinée les immuniserait contre ce type de rapports se trompe sur toute la ligne. Cela fait partie de la vie d’un couple, qui ne peut pas être d’accord sur tout. Un couple, ça coince parfois, ça grince, ça grimace, et ca se rabiboche.

C’est quand ça en vient aux mains de manière agressive que cela pose problème. La prise de bec de Brigitte était-elle agressive ? Là est toute la question. la séquence vidéo que tout le monde a pu apprécier est trop courte pour se faire une idée juste de la force de la réprimande. Après tout, il n’y a pas de menace de strangulation, et on ne voit pas poindre de traces d’ongles ou de griffures sur le doux minois présidentiel. Cela ne fait que rajouter un élément d’interrogation : qu’est ce qui a bien pu se passer avant que le caméra ne capte ces images, pour quel motif la première dame a-t-elle tenu à porter la main au visage de son mari ?

Peut-être était-ce pour essuyer une trace d’un aliment, ou de toute autre matière qui aurait pu lui porter préjudice ? Et l’on repense, alors, à la séquence précédente, celle du mouchoir que des journalistes peu scrupuleux ont fait passer pour une preuve d’une récente prise de cocaïne, à l’aube d’un sommet européen.

Quoiqu’il en soit, on a rarement vu des couples présidentiels s’agresser de la sorte en public. Et même si les précédents présidents de la République n’ont pas été tendres avec leurs épouses, aucune épouse de présidente ne s’est comportée de la sorte avec le chef de l’état. Pourtant, cela n’a pas toujours été une sinécure, entre les présidents et leurs conjointes. On se souvient du camouflet de François Hollande avec Valérie Trierweiler, déchue au profit de Julie Gaillet. Ou encore de Nicolas Sarkozy, lâché par sa première épouse au profit d’un publiciste, et qui reconstruisit son couple avec Carla Bruni. Jacques Chirac n’était, paraît-il, pas exempt de quelques écarts, question fidélité. Tout comme François Mitterrand qui menait une double vie et cachait la fille issue de sa relation extra-maritale tout en tenant son rôle de président.

Et si cela n’était, après tout, que l’apanage des dirigeants ? L’histoire est parsemée de tels épisodes, de l’histoire d’Esther, qui remplaça l’épouse répudiée d’Assuérus, aux avanies de certains rois de France. Alors oui ça se chamaille, à Paris comme à Hanoï.

Mais la prochaine fois, Manu et Brigitte, s’il vous plaît, pas devant les gosses !

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