De la Social TV à la Cloud TV

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Branle-bas de combat chez Toshiba, qui a diffusé plusieurs communiqués de presse hier après-midi. L’un d’entre eux m’a particulièrement intrigué, puis qu’il parlait de Cloud TV. Apparemment, Toshiba lance une gamme de téléviseurs dénommés L4, L6 et L7, très élégants, et dotés de fonctionnalités innovantes. Chouette me dis-je, ils ont enfin compris à quoi servait de connecter un téléviseur à Internet.


Je vous passe les détails: design noir très sobre, full HD, 4 ports HDMI, 80 ou 100 pouces. Bref, de beaux téléviseurs. Active Motion & Resolution. Le WiFi, pour se connecter à Internet sans câble. La moindre des choses, de nos jours. Et l’enregistrement sur clef USB.

Bien plus que de la télévision par Internet, dit le CP. Ah, ça m’intéresse. ET que peut-on donc faire, avec ce service appelé Toshiba Cloud TV? Et bien tout simplement s’abonner à des contenus et des flux diffusés sur les réseaux sociaux. Vref, revoilà Skype, Facebook et Twitter sur la télévision. Oui, j’oubliais, le paragraphe suivant parle de Social TV, et de live-tweet pendant les émissions.

Très honnêtement, je suis tombé de haut. C’est donc ça la Cloud TV?

Alors chers amis de Toshiba, envers qui j’ai beaucoup de respect pour les années d’expérience accumulées à mettre au point de brillantes technologies, voici ce qui pour moi serait de la Cloud TV: tout simplement la possibilité d’enregistrer mes émissions non pas sur une clef USB (très années 2004-2005), non pas sur le disque dur de ma Freebox (sur le disque interne limité à 250Go, le vilain, ou sur un disque branché via USB), mais sur le cloud, sur un bon vieux service hébergé chez Google, Microsoft ou Dropbox. Oui, pour moi, la Cloud TV, c’est le magnétoscope sur le cloud, ni plus ni moins.

Mais avec tous les avantages d’un magnétoscope sur le Cloud:

  • pouvoir visionner le contenu depuis n’importe quel poste (le service minimum pour le Cloud)
  • pouvoir regarder les émissions enregistrées par les copains qui utiliseraient le même service (le début de la viralité, les copains…)
  • pouvoir éventuellement éditer ces contenus (les classer, retirer la pub au milieu d’un film enregistré, par exemple…)
  • pouvoir piloter l’enregistrement à distance (même si ça risque d’être compliqué et conflictuel avec les fournisseurs de box)

C’est tout bête, mais le premier qui dégainera avec ce type de service, celui-là pourra dire qu’il fait de la Cloud TV (et tuer les autres).

J’en profite, je suis en verve, pour vous parler de Social TV. La Social TV, c’est de la télévision (du contenu, des programmes, un écran) et du social (un réseau social accessible sur un ordinateur ou un mobile, donc un deuxième écran). Polluer l’écran, cet écran sur lequel je regarde un programme avec mes amis, ma femme ou mes gosses , polluer cet écran disais-je avec des tweets ou des statuts Facebook, c’est un blasphème. Quand on débourse 500 à 800 euros pour un écran TV, ce n’est pas pour qu’il affiche des tweets en gros caractères. Avec en plus les problèmes que pose la saisie sans clavier. C’est pour voir un programme super kiffant.

Chers amis de Toshiba, et autres fabricants également, arrêtez de vous embarrasser de Social TV, laissez ce concept aux professionnels  des contenus (les producteurs, les diffuseurs, les chaînes). Focalisez-vous plutôt sur l’expérience utilisateur: l’écran, le son, les services annexes. Et au passage, il serait temps d’arrêter de nous proposer d’acheter des téléviseurs avec un tuner qui ne sert plus à rien, des millions de foyers regardent désormais la télévision via leur box.

 

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