Titus n’aimait pas Bérénice

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Phèdre est peut-être la pièce que j’ai étudiée le plus de fois durant ma scolarité. En classe de première, en classe préparatoire, et même, si mes souvenirs sont bons, en classe de seconde (dans un lycée différent). J’en garde un souvenir mitigé: le texte m’avait paru sordide, mais il m’a valu une assez bonne note à l’épreuve écrite de français à l’X, ce qui m’a bien aidé. Depuis, je n’ai plus jamais lu le moindre texte de Racine. Et voilà que me tombe entre les mains, un peu par hasard, Titus n’aimait pas Bérénice.

Est-ce un roman? Pas vraiment. Plutôt une biographie romancée, celle de Racine justement. Et là, sous la plume de Nathalie Azoulai, je perçois mon erreur, et ce que mes années d’études du français au collège, au lycée puis en prépa, ne m’ont jamais fait percevoir: l’éducation d’un auteur, sa genèse, ses premiers textes, cette lente maturation vers les textes qui feront sa gloire. Seule l’intrigue entre Bérénice et Titus – pas ceux de Racine, mais ceux du roman – semble finalement de trop.

Rien à dire, cette histoire vous captive comme un polar, et vous donne la furieuse envie de revisiter l’oeuvre classique de cet auteur dont, tristement peut-être, la plupart d’entre nous n’ont étudié les textes qu’à un âge où l’on ne perçoit que rarement la beauté de la langue française.

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