Les objets connectés : enjeux pour la marque?

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Une table ronde animée par Thierry DEROUET (MARKETING) avec la participation de Julien DE PREAUMONT (WITHINGS), Rafi HALADJIAN (SEN.SE) et Thomas SERVAL (KOLIBREE).

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TS: il y a une mode des objets connectés, et les objets connectés doivent sortir de ce phénomène de mode. La brosse à dents fait partie de ces objets qui dépassent les phénomènes de mode.
JP: la connectivité est un moyen de révéler un bénéfice santé à l’utilisateur… y compris un certain nombre de mensonges, comme le poids via la balance Withings. Le matelas connecté sert à connecter les gens à leur sommeil (bzzz…)
TD: vers quoi nous dirigeons-nous en matière d’objets connectés?
TS: l’objet connecté réinvente les usages. Comment doit-on se brosser les dents? Personne ne le sait réellement (note : il y a des dentistes qui vont hurler, là): la brosse à dents connectée permettrait, sur la base des données collectées, d’identifier les bonnes manières de procéder au maintien de l’hygiène buccodentaire.

RH: l’évolution de la connectivité est semblable à la révolution électrique du début du 2Oème siècle. On ne parle plus « d’objets électriques », un jour on ne parlera plus « d’objets connectés »: tous les objets seront connectés.
RH: le point clé, c’est la scalabilité. Tant qu’on n’a que deux ou trois objets connectés, so what? on saura les gérer un à un. Mais le jour où on en aura 50, 100, allons-nous passer notre temps à recharger les batteries? à appuyer sur le bouton de synchronisation? Non, bien sûr, la « connectivité » des objets se fondra dans l’objet.
TS: Un autre sujet concerne le domaine de la prévention: aujourd’hui, on fait encore de la prévention « old school ». Avec les objets connectés, les assureurs ont le moyen d’être un peu plus effectifs dans le domaine de la prévention.
RH: à chaque fois qu’une nouvelle technologie émerge, on croit que ce sont les acteurs dominants qui vont tirer les marrons du feu: mais c’est faux. La technologie permet l’empowerment de l’utilisateur. Cette vision « big brother » est balancée par une vision « little brother »: vous m’avez promis que mon matelas connecté me permet de bien dormir, prouvez-le moi. Plus que la mesure des utilisateurs, c’est la mesure des services que permettent les objets connectés, dans une sorte d’effet de balancier. La vraie révolution, c’est la prise de pouvoir par l’utilisateur.


RH: la vision des objets connectés, ce n’est pas la lubie d’une bande de startups, mais un sujet d’avenir pour toutes les marques. Mais attention, cela prend du temps: il faut 18 mois pour le concevoir, 18 mois pour le tester et le faire converger vers quelque chose d’utile: compter 3 ans pour utiliser des objets connectés.
JP: avec le marketing traditionnel, l’acte d’achat marque la fin de la relation avec le client, alors qu’avec les objets connectés, l’acte d’achat marque le début de la relation avec le client.
TS: l’objet connecté ne définit pas un usage unique: il permet d’envisager d’autres usages, sur la base des données collectées, dans une relation win-win avec l’utilisateur d’un côté, et avec d’autres marques (ou objets) de l’autre. C’est là qu’on va parler de big data, de data mining, etc. Les nouveaux usages, on les découvre en confrontant les données aux besoins des marques.

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