Laissez tomber le bitcoin, achetez du chocolat !

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Depuis quelques années, j’observe avec une attention particulière un indicateur économique assez anodin : le prix de la tablette de chocolat noir Nestlé dessert. Vous savez, celle avec un emballage sui ressemble à du papier kraft, qui offre un goût assez anodin, mais qui permet de concevoir toutes sortes de produits, allant du roulé au chocolat au marbré, en passant bien entendu par la mousse au chocolat et les crêpes. Bref, un ingrédient incontournable de l’alimentation occidentale depuis quelques années.

Et bien figurez-vous que le prix de la tablette de base, celle de 205g, suit une évolution particulièrement détestable. Alors que le prix de la tablette individuelle tournait encore autour de 2 euros il y a une dizaine d’années, il a crû de manière régulière, jusqu’à atteindre un niveau record, observé dans un Franprix de région parisienne il y a quelques jours : 4 euros 79.

Vous avez bien lu, il faut désormais débourser un peu moins de 5 euros pour offrir aux enfants boulonnais (et aux adultes aussi) quelques 200 grammes de plaisir goûteux. Incroyable, non ? On tourne désormais autour de 24 euros le kilogramme, ce qui situe le prix du chocolat entre celui du merguez (du merguez cacher, dois-je préciser, je ne connais pas le prix du merguez dans les autres boucheries…) et celui du pavé de saumon au marché… On n’en est pas encore à celui du caviar ou de la boutargue, mais quand même, cela fait un peu cher pour un aliment devenu aliment de base.

J’en ai parlé à un copain qui a fait le même constat, et m’a proposé une théorie particulière sur ce sujet. Selon lui, c’est à cause de la Chine. Un de ses amis, trader de matières premières, lui aurait expliqué que les volumes de commandes issues de Chine ont atteint un niveau record ces dernières années, ce qui réduit l’offre disponible pour le reste du monde, et contribue à cette hausse vertigineuse.

Personnellement, je suis resté dubitatif face à son argument, et pour une raison bien simple, c’est que le prix de la tablette de chocolat Nestlé Dessert varie presque du simple au double d’un point à l’autre de la région parisienne. J’en veux pour preuve mon expérience personnelle au Carrefour de Sartrouville, où j’avais pris l’habitude de faire mes courses lors de mon récent passage chez Yon-Ka. Cette grande surface propose en effet des tablettes de ce met tant recherché à un prix qui n’a rien à voir avec celui pratiqué dans les quartiers plus huppés de l’ouest parisien: le lot de 5 tablettes se retrouvait, de temps à autre, au prix incroyable de 8 euros 70… Faites le calcul vous-même, cela revient à 1 euro 74 la tablette, alors qu’à la même époque, le même produit était vendu entre 3 euros 50 et 3 euros 70 dans le Franprix cité plus haut.

Moralité : il ne faut pas imputer à la Chine ce que la différence de pouvoir d’achat entre Boulonnais et Sartrouvillois permet d’expliquer tout aussi simplement.

Et pour mes amis amateurs de chocolat, le Carrefour de Sartrouville se trouve ici.

PS: David Fayon a fait le même constat sur le prix du chocolat Lindt. Les grands esprits finissent toujours par se rencontrer…

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