Franz Beckenbauer

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L’actualité chargé de cette semaine, entre l’annonce du nouveau gouvernement et le procès insensé à la Cour de justice internationale, a éclipsé la disparition d’un des plus grands joueurs de foot de tous les temps, Franz Beckenbauer. Celui qu’on surnommait le Kaiser était un libéro, c’est à dire un joueur qui évolue en défense, et à ce titre, l’un des rares défenseurs à avoir remporté le Ballon d’or, distinction plus souvent réservés à des attaquants ou des milieux de terrain.

Le mauvais rôle…

Beckenbauer s’est illustré à la fin des années 60 et au début des années 70, évoluant au sein du Bayern de Munich et de l’équipe de la République fédérale d’Allemagne. À cette époque, il se retrouvait souvent opposé à des équipes qui avaient plus la faveur de mes amis ou de mes proches, comme l’équipe nationale des Pays-Bas, battue en finale de Coupe du monde en 1972, ou à des clubs européens aux nombreux supporters, comme l’Ajax d’Amsterdam ou le club de Saint-Etienne. Il était donc souvent détesté.

Pourtant, c’était un grand, un très grand joueur, de la classe de légendes comme Pelé ou Johann Cruyff. Il fait partie du club très restreint – 3 membres à ce jour – des joueurs de football qui ont remporté la Coupe du monde à la fois comme entraîneur et comme joueur. Seuls Didier Deschamps et le brésilien Mario Zagallo, disparu la semaine passée, ont réalisé cet exploit.

Au-delà de la douleur…

L’historie retiendra surtout une image de ce joueur au port altier : celle de la demi-finale de coupe du monde, perdue contre l’Italie en 1970. Son équipe ayant réalisé le nombre maximum de remplacements autorisés, il finit le match avec le bras en écharpe, victime d’une fracture de la clavicule. Quand on compare cela avec le cinéma actuel de certains joueurs au moindre choc, on peut se demander si le football n’a pas perdu son âme durant les cinquante dernières années…

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