Carla et moi
Désolé pour les fans de l’ancien président désormais incarcéré, cet article parle d’une relation amoureuse beaucoup plus proche de celle entre Brigitte et Emmanuel Macron que de celle entre Nicolas Sarkozy et Carla Bruni…
Dans Carla et moi, Jason Schwartzman, neveu de Francis Ford Coppola et cousin de Nicolas Cage dans le civil, campe le rôle de Ben Gottlieb, cantor d’une synagogue de la banlieue new-yorkaise – un hazan, comme on dit de nos jours – qui perd la foi et la retrouve grâce à son ancienne professeur de musique.
Cette histoire assez déjantée se déroule dans le contexte d’une petite communauté libérale et de son rabbin, amateur de golf et de blagues oiseuses. Tiraillé entre sa mère génétique et sa deuxième mère, une Philippine convertie au judaïsme – formidable Dolly de Leon – Ben est en pleine dépression. Il a récemment perdu son épouse, auteure de romans érotiques et alcoolique invétérée. Sa vie n’a plus de sens.
Jusqu’à l’irruption de son ancienne prof de musique, Carla, une veuve septuagénaire en quête de socialisation, qui lui demande de l’aider à passer sa bat-mitzvah. Certes, l’âge légal pour ce type d’événement est largement dépassé, mais cela ne change rien à la conviction de Carla, qui retrouve une joie de vie au contact de Ben, qui lui enseigne la cantilation.
Le problème, c’est que les deux mères ne voient pas cette relation d’un si bon oeil…
Ce n’est pas le film du siècle, mais on s’attache facilement à ces personnages complètement déjantées, dans cette communauté juive étonnante. Et on finit par retrouver un peu de l’ambiance des vieux films de Woody Allen, où ça s’énerve un peu et ça parle beaucoup, mais où l’on finit par se demander si ce quotidien un peu loufoque et plein de tendresse n’est pas un peu le nôtre…

Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec