Connaissez-vous Gout Gout ?
« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années« . Ce vers célèbre que Corneille place dans la bouche du Cid, est probablement la manière la plus élégante de consacrer la valeur d’un individu prometteur, quel que soit le domaine dans lequel il excelle. Qu’il s’agisse de politique, d’actions militaires, de sport ou de grand banditisme, on a tous à l’esprit de grandes figures, dont le talent a éclaté à un âge largement inférieur à la moyenne de ses adversaires.
Déborder de talent n’est cependant pas toujours une garantie de réussite. On a déjà vu des sportifs ou des artistes prometteurs s’émousser dès les premières gloires. Là aussi, le noms se bousculent peut-être dans votre tête, et par respect pour eux, nous tairons les noms.
C’est cependant dans la chanson et dans le sport qu’il faut, de nos jours. « The Voice Kids » en consacre une brochette chaque année, et les madiéas sportifs nous abreuvent régulièrement d’espoirs du tennis, du foot ou de l’athlétisme dont on suivra, bien évidemment avec attention, les futures performance.
Le dernier en date se nomme Gout Gout. Derrière cette étrange identité se cache un sprinter australien né en 2007, de parents originaires du sud du Soudan, qui s’est dissocié du Soudan il y a une vingtaine d’années, suite à une longue guerre civile. Spécialiste du 100m et du 200m, Gout Gout fait parler de lui dès ses 14 ans, en établissant le record australien du 100m pour les moins de 16 ans. Deux ans plus tard, il remporte l’épreuve du 200m des championnats d’athlétisme d’Australie en 20″04, devenant le deuxième athlète au monde à battre le record d’Usain Bolt au même âge.
En attendant la suite, je vous laisse apprécier l’élégance de sa foulée, qui rappelle étrangement celle d’Usain Bolt…
Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
