Syriza m’était conté

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Et voilà, les électeurs grecs viennent de plébisciter Syriza, parti politique d’extrême-gauche, farouchement anti-euro, qui projette de sortir la Grèce du plan d’austérité dans lequel ce pays était plongé depuis quelques années, pour résoudre ses problèmes de dette. L’Europe est perplexe, et la réaction des marchés financiers promet d’être cinglante dès lundi matin. Mais au fait, qui est vraiment Syriza?

syriza

Porté par un leader quadragénaire, Alexis Tsipras, Syriza est né il y a une dizaine d’années, lors des élections législatives de 2004, suite à une coalition de plusieurs petits partis. C’est donc un parti jeune. Depuis, Syriza a réussi à s’imposer dans le paysage politique grec, et se place régulièrement en seconde position aux consultations nationales (législatives de 2012 et 2014). Sa victoire ce dimanche est donc l’aboutissement d’un processus de formation rapide, et mène une classe politique plutôt jeune au pouvoir.

Comme tous les partis politiques, Syriza utilise les médias sociaux: Twitter, Facebook, et son leader possède un compte personnel qui tourne à 50 000 abonnés environ.

Quelle sera la marge de manoeuvre de Syriza une fois au pouvoir? Personnellement, j’ai quelques doutes sur leur capacité à mettre en oeuvre le programme assez radical qu’ils proposent, qui consiste à mettre fin à l’austérité et pourrait aller jusqu’à la sortie de l’euro. Que peut, en effet, prétendre diriger un état, de nos jours, sans l’appui implicite ou non des marchés financiers? Où iront-ils chercher des investisseurs, si l’état grec « plante » ses créanciers du jour au lendemain? A moins de jokers cachés dans leurs manches – mais lesquels – je ne vois pas bien comment la Grèce pourrait continuer à fonctionner en dehors de l’Europe. Si encore la Grèce disposait de richesses inépuisables, d’une industrie florissante…

Bref, 2015 qui a commencé en trombe par une vague terroriste en France et en Europe suivie par la chute de l’Euro et l’arrivée au pouvoir d’un parti d’extrême-gauche qui prône la sortie de l’Euro, promet d’être une année fort intéressante d’un point de vue politique internationale. A ce rythme, je n’ose imaginer ce qui pourrait arriver d’ici la fin de l’année…

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