Pourvu que personne ne coupe le courant…

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La transformation digitale dans laquelle nous baignons depuis quelques années offre certainement de nombreux avantages, elle présente également quelques inconvénients de taille. Le principal, à mes yeux, c’est que nos savoirs et notre mémoire, peu à peu, disparaissent, au profit de supports que nous ne conservons même plus chez nous…

Olivier Ertzscheid aborde ce sujet avec tact et délicatesse dans un récent article consacré au lancement de Google Stadia, la plateforme d’accès aux jeux videos en streaming. Il se désole du fait qu’avec cette approche du jeu en streaming (nos jeux dans le Cloud), nos enfants et petits-enfants ne pourront pas tomber sur nos vieilles consoles de jeu: ils n’auront pas accès à la mémoire que nous conservions, volontairement ou non, à leur intention.

La même inquiétude me hante concernant tout ce que nous mettons sur le Cloud. Musique, mais aussi photos, encyclopédies, données professionnelles ou personnelles, tout y passe. C’est fort bien: nous n’avons peut-être jamais été aussi légers. Mais attention, si quelqu’un joue un peu trop avec l’interrupteur, nous risquons de tout perdre. Et les archéologues du 31ème siècle, dans pareil cas, auraient bien du mal à nous distinguer de nos ancêtres des débuts de la préhistoire. A un détail près: nos admirables créations architecturales, boulevards périphériques et grattes-ciels inclus.

Nos admirables grattes-ciels, et juste au-dessus, le Cloud…

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