Pourquoi faut-il raccourcir ses URL?

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Cet été, la mode est aux URL courtes. n’allez pas croire que c’est la faute à la météo ou au réchauffement annoncé de la planète, la mode des URL courtes n’a qu’une raison principale: Twitter et sa contrainte de 140 caractères. Résultat, après des années passées à lustrer nos belles URL longues et à les enrichir de termes et d’expressions pour optimiser le référencement, ne voilà-t-il pas qu’il a fallu migrer vers des URL plus courtes et plus aptes à diffuser sur Twitter.

La nature ayant horreur du vide, des prestataires plus ou moins gratuits se sont vite engagés dans cette voie, dont l’initiateur fut sans doute un certain TinyURL. Depuis, il sort un raccourcisseur d’URL tous les mois, alors lequel faut-il choisir?

Comment ça marche?

Un raccourcisseur d’URL, c’est en fait quelque chose de très simple, comme un tableau à deux colonnes: d’un côté, on a l’URL longue, c’est à dire l’adresse (parfois très longue) d’une page: par exemple, celle-ci https://www.hervekabla.com/wordpress/pourquoi-raccourcir-url, vraiment très longue et difficile à mémoriser. De l’autre, une version plus courte, du style: http://bit.ly/nTtBBF. Pour cela, le logiciel utilise une sorte d’algorithme de traduction ultra-rapide (basé sur une base de données bien entendu). Ce n’est pas difficile à faire, une après-midi de programmation suffit. Pas besoin non plus d’un serveur ultra sophistiqué…

Du coup, tout le monde s’y est lancé, et l’on recense près de 200 systèmes pour raccourcir les URL… Alors, lequel préférer?

Les fonctionnalités à voir

Pour choisir un bon raccourcisseur d’URL, il faut faire attention aux points suivants:

  • Pouvoir personnaliser les URL produites. Les 6 caractères générés sont parfois un peu barbares, mieux vaut pouvoir personnaliser, comme ici: http://bit.ly/url-courte
  • Pouvoir mesurer l’audience: à défaut d’une intégration à Google Analytics, disposer de stats sur l’origine des clics et leur répartition horaire et quotidienne est un atout, évidemment
  • Modifier les URL: ça serait la fonctionnalité qui tue, mais je ne l’ai pas encore trouvée: lorsque l’URL cible (la longue) doit être changée, pouvoir conserver la version courte…
  • L’URL doit être vraiment courte. TinyURL.com compte 11 caractères, alors que bit.ly en compte 6 et g.co 4 seulement… Sur Twitter, 1 caractère de trop peut être gênant.

Les plus anciens

Avec son look très 20e siècle, TinyURL fait vraiment figure d’ancêtre. Il fut l’un des premiers dès 2007, et je dois avouer m’en être servi abondamment. Il faut dire que très rapidement, il proposait la fonctionnalité phare de personnalisation. Mais depuis un an, je ne l’utilise vraiment plus.

Si vous cherchez à privilégier les liens francophones, essayez Petitlien.fr. Avec son nom un peu long, ce n’est pas mon préféré, et de loin. D’ailleurs, je ne sais pas qui l’utilise vraiment…

Les raccourcisseurs maison

Chaque plateforme sociale a tendance à privilégier ses propres outils.

  • Facebook dispose de fb.me, mais il n’est pas accessible en tant que tel: c’est Facebook qui y raccourcit ses propres URL.
  • De la même manière, Twitter utilise son propre service t.co, fermé comme celui de Facebook.
  • Chez Google, on joue l’ouverture, avec Goo.gl, dont la prononciation rappelle Google: son look est très spartiate, mais il propose des stats accessibles librement à tous. C’est le raccourcisseur préféré de Feedburner.
  • Google a lancé un nouveau raccourcisseur ce matin, g.co, mais il n’est pas public, et sera l’outil utilisé par Google+

Les plus efficaces

Mon préféré est sans nul doute bit.ly. Gratuit, intégré à plein d’outils (comme les plugins sociaux WordPress, Tweetdeck ou Twitterfeed), il permet de personnaliser ses URL et de gérer convenablement les stats.

Ow.ly et Ht.ly sont les deux mêmes facettes du raccourcisseur intégré à Hootsuite.

is.gd et twurl.fr sont également deux outils paramétrables, qu’on peut intégrer à d’autres plateformes.

Et l’avenir?

L’avenir est déjà là, c’est la génération de QR codes et autres flash codes associés aux URLS suivies. bit.ly le fait déjà fort bien, ainsi que twurl. Je suis prêt à parier que la redirection d’URL raccourcies déjà existantes existera un jour. Et puis, pourquoi pas, des raccourcisseurs d’URL en marque blanche? Je suis certain que des petits malins du marketing se feront un plaisir d’avoir des URLs en cocaco.la ou orangi.na, plutôt que de faire appel à des noms barbares.

Pour finir…

Dans la veine des raccourcisseurs d’URL en marques blanches (cf paragraphe précédent) voici quelques idées que je cède volontiers aux plus rapides.

  • f.ck et son rival s.ck, pour les amoureux de la langue anglaise
  • d.sk et son rival u.mp, pour les politiciens fans de web
  • w.tf et o.mg pour les fans de raccourcis linguistiques
  • o.la et son rival ola.la pour les commentateurs sportifs
  • p.sg et f.ff, pour les amoureux du foot
  • c.gt et cf.dt pour les syndicalistes

Si vous voulez en proposer d’autres, laissez libre court à votre imagination en commentaire…

 

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