Les 100 premiers jours d'un(e) dircom

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Les DSI sont nos amis, les DSI sont nos amis.

Je me souviendrai toujours de cette présentation, faite par la dircom d’un grand groupe du CAC 40, lors d’une conférence Intranet 2.0 il y a 5 ou 6 ans. Cette dame, élégante et raffinée, présentait un projet d’intranet social, mené au sein de son groupe, sur différentes entités géographiques. Tout s’était bien passé, disait-elle, sauf parfois ses échanges peu amènes avec la DSI. Et dans de pareilles occasions, elle se repassait un slide où la phrase précédente était reproduite une cinquantaine de fois. Méthode Coué…

Les dircoms ne sont pas toujours à la fête, c’est le moins qu’on puisse dire. Et l’on prend mal la mesure de ce poste, à la fois convoité et méprisé, qui a l’oreille de la direction générale, et doit en traduire les convictions, contre vents et marée. C’est pour mieux nous faire comprendre les enjeux de ce poste que Jean-Jacques Salomon et Assaël Adary publient, ces jours-ci, les 100 premiers jours d’un dircom.


Dircom. Le terme est apparu il y a fort peu d’années, au début des années 80 nous dit Google Ngram. A la fois masculin et féminin – la gente féminine est bien mieux représentée dans ce type de fonction qu’ailleurs à des rôles de responsabilité en entreprise – il incarne l’ensemble des équipes et des tâches dévolues à l’image et à la représentation de l’entreprise, aussi bien en interne qu’en externe.

ngram dircom

Les 100 premiers jours d’un dircom, nous disent les auteurs, sont déterminants. Car nul autre qu’elle ou lui – si ce n’est la direction générale – ne peut et doit prendre la mesure de l’ensemble des organisations de l’entreprise en si peu de temps. Il en va de sa responsabilité, mais aussi de son autonomie, de sa perception vis a vis d’autres fonctions transverses. En effet, si la cohabitation avec les « business units » se déroule en général normalement, il n’en va pas de même avec les autres organisations.

Avec la DRH, qui l’a recruté quelques jours auparavant, il ou elle doit lutter pour la responsabilité sur la marque employeur, la communication interne, et d’autres sujets de tracasserie. Avec la DSI, il ou elle doit valider des choix technologiques, d’outils, de prestataires parfois, d’utilisation des réseaux sociaux ou de prérogatives sur le web. Avec les achats, il ou elle doit défendre son budget, et même mieux, le poids respectif de ces deux fonctions transverses lors des appels d’offres. Sans parler de la direction générale, qui lui offre son oreille, mais aussi ses soucis, ses craintes, ses aspirations, ses déceptions, sans bien entendu pouvoir en tenir réellement compte dans son activité.

Construit autour d’une trentaine de chapitres et d’autant d’interviews de dircom en poste ou qui l’ont récemment été, au sein d’entreprises privées ou d’organismes publics, ce livre fera probablement référence dans l’univers feutré et apprécié des dircoms.

Les 100 premiers jours d’un dircom, par Jean-Jacques Salom et Assaël Adary, Editions du Palio

Note: sur le même sujet, une présentation en anglais.

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