Le Taj Mahal, destination de tous les voyages politiques en Inde?

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L’Inde de Narendra Modi a opéré une remarquable campagne de relations publiques depuis quelques mois. Y ont défilé quelques uns des présidents et premiers ministres, invités à (re) découvrir ses merveilles, et notamment prendre la traditionnelle photo devant le Taj Mahal. Rituel où notre aimable président et son épouse vont se rendre ce dimanche.

Benjamin Netanyahu en janvier 2018.

Justin Trudeau en février dernier.

Vladimir Poutine s’était également prêté au jeu en 2015. Mais Barack Obama avait du y renoncer, suite au décés du président Saoudien qui avait abrégé son séjour sur place.

La politique internationale ne serait-elle qu’une succession de cartes postales? Oui, en quelque sorte. C’est ce qu’a bien compris le premier ministre indien. Mais il faut aussi prendre un peu de recul et s’intéresser à la politique indienne, où le Taj Mahal est aussi un enjeu de politique intérieure.


Crédits: Anders H, Flickr.

Ce magnifique palais n’est en effet pas uniquement une destination touristique prisée par tous ceux qui veulent garder un souvenir impérissable de leur visite en Inde (30 000 visiteurs par jour, 50% de plus que Le Louvre…). C’est aussi un monument religieux, un mausolée voulu par un empereur musulman, au 17ème siècle, pour honorer son épouse morte en couches. Construit en marbre d’un blanc magnifique, il fait partie, probablement, des plus beaux monuments du monde, et un peu partout dans le monde, on l’associe à l’Inde. Sauf en Inde même, où une certaine forme de nationalisme sévit, et où des abrutis au pouvoir dans l’état de l’Uttar Pradesh, ont décidé de l’exclure de la liste des monuments dans les brochures touristiques (lire aussi ici).

La photo du président au Taj Mahal n’est donc pas si innocente que cela.

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