Le Brio

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Les duos impossibles, c’est une recette classique au cinéma. Prenez La grande vadrouille, La chèvre ou Bienvenue chez les Ch’tis. Presque à chaque fois, le succès est garanti. François Cluzet et Omar Sy en ont fait l’expérience avec Intouchables: un duo improbable, où un tétraplégique fortuné se lie d’amitié avec son auxiliaire de vie sénégalais. Alors pourquoi ne pas tenter le coup, avec Daniel Auteuil et Camélia Jordana, cette fois? Et cerise sur le gâteau, avec un duo mixte, pour une fois. Voici donc Le Brio.


Neïla, jeune Cristolienne admise en première année de droit à Assas, est confrontée dès le premier à Pierre Mazard, vieux prof grincheux, adepte des sorties racistes. Le clash est inévitable. Le vieux prof est convoqué en conseil disciplinaire. Pour se refaire une virginité, on lui demande de former la jeune beurette pour participer au concours d’éloquence, et représenter Assas, fac dont on connaît les penchants traditionnels.

Le scénario a de quoi séduire. L’interprétation est correcte. Pourtant, quelque chose ne passe pas: Le Brio reste trop sage. Là où Intouchables jouait avec l’élément de surprise, Le Brio se contente gentiment d’enchaîner les clichés et les scènes attendues. C’est dommage, on aurait pu attendre une touche de génie supplémentaire de la part d’Yvan Attal, qui nous livre un film bien pensant, et peut-être trop conventionnel.

Dommage, on n’est pas passé loin. Le spectateur curieux, quant à lui, aura tout loisir d’approfondir l’art de l’éloquence et de l’argumentation en faisant l’acquisition de L’art d’avoir toujours raison, le petit ouvrage de Schopenhauer et ses 37 maximes formant en effet la principale trame de cette comédie (2€ sur Amazon, vous auriez tort de ne pas en profiter…).

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