La menace des armes à feu indétectables

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Dans « In the line of fire » (film sorti il y a vingt ans, en 1993), Clint Eastwood joue le rôle d’un agent fédéral qui enquête sur les menaces d’attentat contre le président de la république des Etats-Unis d’Amérique. Le film l’oppose à un détraqué, incarné par John Malkovich, qui construit une arme à feu artisanale, construite dans un matériau composite afin de passer à travers les détecteurs de métaux postés à l’entrée de la salle où le président doit prendre la parole, en pleine campagne électorale.

Dans la ligne de mire d'une arme artisanale


Ce film, qui constitue peut-être l’un des cauchemars récurrents des service de sécurité, est-il appelé à devenir réalité dans un futur proche? C’est peut-être ce que l’on doit craindre de la prolifération possible d’armes à feu construites avec des imprimantes 3D. Fabriquer une telle larme ne poserait apparemment pas de problème technique, à partir du moment où l’on dispose des plans 3D pour la fabriquer.

3d-gun

L’agence en charge de la sécurité du territoire prendrait la menace au sérieux. Mais qu’est-ce qui pourrait empêcher de telles armes de proliférer? Si une loi interdit la publication de données permettant d’imprimer en 3D (note: il faudrait un verbe pour cela) une arme à feu, on peut être certain que cela mènera à la prolifération de ces données sur des circuits occultes. De plus, dans un pays où les armes sont quasiment en libre circulation, on voit mal comment interdire à un quidam de se procurer un plan 3D.

Partons donc du principe que les armes indécelables par les moyens modernes de détection de métaux verront le jour dans les prochains mois. Cela montre que, quels que soient les moyens de protection dont on s’entoure, le mal finit toujours par trouver une voie: les ciseaux, les bouteilles d’eau et les dentifrices sont-ils prohibés à bord des vols? Pas de chance, chacun pourra embarquer avec son flingue en résine… Les services de sécurité internationaux n’ont pas fini de se faire des cheveux blancs.

Reste cependant à résoudre le problème des munitions. Dans le film cité plus haut, John Malkovich fait passer ses munitions dans un porte-clé en métal, pour ne pas attirer l’attention de la sécurité. Comment feront nos dangereux voyous pour faire passer les leurs? Faisons confiance à la nature humaine, toujours capable d’inventer des moyens originaux pour contourner la loi… Malkovich était en avance de vingt ans…

 

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