Ebola en France?

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Ebola en France? Une quasi certitude quant à son arrivée dans les prochains mois, si l’on en croit les médias. Déjà un léger vent de panique souffle sur Boulogne Billancourt. Avouons que ce virus, qui a déjà fait plusieurs milliers de morts en Afrique, n’a rien de sympathique – et j’invite ceux qui en doutent à lire cette description sans concession du virus Ebola faite sur le Glazblog. Ebola est déjà arrivé depuis la semaine dernière aux Etats-Unis, et on a de quoi s’inquiéter quand on voit l’incroyable suite d’erreurs d’appréciation – et peut-être de dissimulations – qui ont abouti à l’arrivée d’un citoyen libérien porteur du virus et à son renvoi dans sa famille après une première visite à l’hôpital.

ebola-virus

Les autorités médicales américaines tentent d’être rassurantes, mettant en avant le faible taux de reproduction de base d’Ebola, par comparaison à la grippe ou à d’autres virus.

  1. Seules les personnes ayant déclaré les symptômes de la maladie (douleurs, fièvres, maux de tête, vomissements) sont contagieuses.
  2. Le virus ne se transmet pas durant la période d’incubation qui peut varier de 2 à 21 jours selon le patient
  3. Le virus ne se transmet pas par voie aérienne, mais uniquement par contact avec les fluides infectés issus des personnes atteintes (salive, sang, sperme, … sueur)

Dans les pays occidentaux, dotés de moyens modernes de prévention et de gestion des épidémies, un virus tel qu’Ebola resterait gérable. Personnellement, je reste très inquiet: si le cas Duncan reste contrôlable en raison du faible nombre de personnes potentiellement infectées, que se passerait-il s’il s’agissait de plusieurs centaines de malades situés dans la même localité? Je doute que les quelques milliers de lits disponibles suffisent à endiguer le flot de patients.

On l’a bien vu ces derniers mois au Liberia ou en Guinée, tant que le virus reste confiné dans des zones faiblement peuplées, son taux de reproduction de base reste faible. Mais quid lors de son arrivée dans des zones de forte densité urbaine? Et encore n’avons-nous vu débarquer l’épidémie de grippe annuelle, porteuse de symptômes similaires: gros risques de panique à l’arrivée…

Les prochains mois risquent d’être singulièrement éprouvants. L’urgence d’un traitement radical d’Ebola dans les premiers foyers où il s’est déclaré n’en est que plus claire. Le confinement des états touchés ne suffira pas, et les premiers traitements appliqués aux médecins américains contaminés et guéris en août dernier ouvre une voie qui mériterait peut-être encore plus de moyens de la part des états.

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