La Catalogne, et puis après?

Cet article vous a plu ? Pourquoi ne pas le partager ?

Ce que les Basques n’ont pas réussi à obtenir par la force, la Catalogne espère l’obtenir par la démocratie. Mais qu’ont-ils donc tous à vouloir quitter l’Espagne? Au-delà de sa particularité linguistique, qu’est ce qui peut justifier qu’une région comme la Catalogne puisse revendiquer son indépendance? Moi qui croyais, au travers des vagues souvenirs de mes cours d’histoire, quel l’Espagne, comme la France ou l’Angleterre, s’étaient construits et unifiés bien avant l’Italie et l’Allemagne… Décidément, ce siècle est bien surprenant.

Dans son livre le plus récent, Homo Deus, une brève histoire de l’avenir, Yuval Harari propose une interprétation assez simple. L’humanité a complètement modifié son système de valeurs, à l’aune de la révolution scientifique. L’autorité, qui autrefois se prévalait de droit divin à défaut de s’obtenir par la force, relève désormais des du bien être et des sentiments. N’est bien que ce qui me fait me sentir bien. C’est la porte ouverte à tous les comportements égoistes… Ainsi, n’est-ce pas, quel bienfait y aurait-il à rester citoyens espagnols s’il nous plait (pour l’instant) de devenir autonomes?

Le droit à l’autodétermination est devenu la valeur suprême. Tout comme l’Écosse il y a quelques années, et en attendant que d’autres régions ne voient se réveiller des sentiments nationalistes d’un nouveau genre. Lesdites régions devraient prendre garde qu’on ne les prenne au sérieux. Car à moins de s’inscrire dans de véritables projets fédéraux – ce qu’aucun des états concernés ne semble prêt à envisager – ces régions auraient probablement plus à perdre qu’à gagner, d’une autonomie mal négociée, tant du point de vue politique qu’économique.

Cet article vous a plu ? Pourquoi ne pas le partager ?