Blue Origin invente la fusée qui atterrissait verticalement

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Fan de Tintin dès mon plus jeune âge, j’ai toujours regretté que les fusées de l’époque de la conquête spatiale ne respectent pas le modus operandi imaginé par Hergé, en permettant un retour intégral de la fusée après sa mission, via un atterrissage (et même un alunissage) en douceur et vertical. Toutes les agences spatiales du monde, de la NASA à l’ESA en passant par leurs homologues russe, chinoise et même isarélienne, ont en effet adopté une approche qui consiste à faire revenir une capsule, ou une navette, se refusant à envisager un retour intégral du transporteur.

Mais Blue Origin, la société spatiale créée par le CEO d’Amazon Jeff Bezos, et dont peu de gens connaissent l’existence, vient de parvenir à cette prouesse. Regardez en effet la petite séquence vidéo suivante.


Ce que vous voyez à l’écran n’est pas de la science fiction, ni le fruit du travail d’un studio d’Hollywood. C’est exactement ce qui s’est déroulé il y a quelques jours. Après plusieurs essais en 2015, Blue Origin a en effet lancé sa fusée New Shepard le 23 novembre 2015, pour un vol qui a mené la capsule posée sur sa tête à plus de 100km, avant d’atterrir.

blue origin launch

Le propulseur, quant à lui, s’est reposé verticalement, comme dans la vidéo ci-dessus. Puis, le 22 janvier 2016, rebelote, New Shepard s’est de nouveau élevée dans les airs, pour réaliser le même petit périple, portant cette fois la capsule un petit kilomètre plus haut, avant de redescendre comme précédemment.

blue origin trajectory_white

Ce que vient de réaliser cette équipe, c’est la démonstration de la viabilité d’un lanceur vertical réutilisable. Certes, il est de petite taille (15m environ à ce que j’ai pu lire), et la capsule ne peut contenir que 5 passagers, pour un voyage de courte durée dans l’espace. Mais je suis certain que Bezos voit plus grand. Et que le socle sur lequel il a construit son entreprise permettra, d’ici quelques décennies, d’aller au-delà du simple voyage d’agrément à 100 000$ l’unité.

Et si la conquête spatiale n’était (enfin) plus du seul ressort des états, mais des entreprises?

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